Parcelles et alambics
Notre huile essentielle provient du bois de cèdre des montagnes du Moyen Atlas, et plus précisément de la cédraie du joyau de ce massif, le parc national d’Ifrane. Des arbres poussent entre 1200 et 1400 mètres d’altitude dans l’air frais d’une région étonnante du Maroc ; c’est ici que l’on extrait l’huile essentielle.
Les deux alambics d’une capacité de 1500 et 3000 litres se trouvent plus bas dans la vallée et seule la sciure générée par le travail des scieries est distillée. De cette sciure, matière peu noble, on fabrique un trésor pour extraire l’esprit du bois. La distillation à la vapeur d’eau sans pression dure entre 6 et 7 heures et s’effectue tout au long de l’année.
Après abattage des cèdres à l’âge adulte, c’est-à-dire environ trente ans, d’autres cèdres seront replantés. La gestion de la ressource est strictement contrôlée par le gouvernement marocain qui préserve les forêts de résineux d’Ifrane.
Sur les sentiers de la cédraie d’Ifrane
Au siècle dernier, vous auriez pu vous trouver nez à nez avec un lion ou encore une panthère au détour d’un sentier pentu du Moyen Atlas au Maroc, à présent, ce sont les Magots (Macaques berbères), singes très, très malicieux mais bien moins féroces, que vous pourrez côtoyer aux abords de la forêt de cèdres à une centaine de kilomètres au sud de Fès.
Les forêts de cèdres couvrent 130 000 hectares dans une région tout en contrastes, lacs aux eaux turquoises, pâturages verdoyants et cascades à couper le souffle. Les précipitations y sont fréquentes et ce milieu humide abrite la principale réserve d’eau du Maroc si bien qu’on l’appelle le château d’eau du Maroc.
Le Moyen Atlas, territoire des bergers berbères nomades, est un des derniers espaces de transhumance au Maroc.
Le massif surnommé « la Suisse du Maroc » ou encore « les petites Alpes marocaines » doit son surnom à sa ressemblance avec le pays helvétique autant pour ses chalets en bois, ses lacs gelés en hiver et ses remontées mécaniques que pour sa fréquentation. C’est une station chic où l’on vient prendre le frais en été et respirer l’air chargé d’essences de bois. Nous sommes ici très loin du cliché Maroc désertique et autre place Djemaa el Fna. L’endroit a même un petit côté Alsacien avec les cigogneaux qui claquent du bec dans leurs nids en haut des arbres. Les cigognes transitent en effet par le Maroc pour se rendre ensuite au Sénégal et en Maurétanie. Plus de trente espèces d’oiseaux nichent dans ces forêts.
La cédraie est garante d’un écosystème fragile et participe à l’équilibre de ce patrimoine inestimable.
Je vous dis à bientôt pour d’autres balades dans d’autres terroirs.
L’huile de cèdre atlas est extrêmement agréable ! Mettez une dizaine de gouttes dans un diffuseur à vaporisation si possible. Ensuite fermez vos yeux et vous vous croirez dans une vrais forêt de bonheur !