Qu'est-ce qu'une huile essentielle ?
Définition : C’est la fraction odorante extraite de plantes aromatiques*obtenue grâce à différents procédés :
• distillation par entraînement à la vapeur d’eau (des composés aromatiques volatils) à basse pression
• hydrodistillation
• hydrodiffusion
• extraction par des fluides supercritiques.
* Les plantes aromatiques sont des plantes médicinales ou non médicinales à parfum.
Une huile essentielle ne contient pas de lipides. Elle est soluble dans un corps gras ou de l’alcool mais pas dans l’eau. En ce qui concerne les agrumes, on parle d’essence, obtenue par expression à froid du zeste. Les huiles essentielles sont utilisées dans les domaines thérapeutiques, en cosmétique naturelle pour les soins du corps, en cuisine pour certaines, dans les parfums, dans les produits pour l’entretien de la maison…
Les différents modes d’utilisation des huiles essentielles sont :
• La voie cutanée diluée (le plus souvent dans une huile végétale)
• La voie cutanée pure (pour un usage exceptionnel et spécifique, en geste d’urgence)
• La diffusion atmosphérique (avec un diffuseur)
• L’inhalation humide (1 à 2 gouttes d’huiles essentielles spécifiques dans un bol d’eau chaude)
• L’inhalation sèche (1 à 2 gouttes à respirer sur un mouchoir)
• La voie interne (si l’huile essentielle est classée en complément alimentaire, le mode d’emploi sera indiqué sur l’étiquette du flacon ou sur prescription médicale).
Comment choisir une huile essentielle
En premier lieu, privilégiez la qualité biologique ! Une huile essentielle est un concentré de plantes, il est donc préférable de ne pas respirer ou se mettre sur la peau des concentrés de plantes arrosées de pesticides. Mais ce seul critère ne suffit pas !
Les garanties
Pour avoir la garantie d’une huile essentielle de qualité, certaines indications doivent impérativement figurer sur l’étiquette du flacon en verre teinté (les huiles essentielles sont en effet sensibles à la lumière) :
• le nom courant de la plante : sa dénomination botanique en français
• la dénomination botanique en latin
• les molécules principales
• le chémotype* (ct) s’il existe
• la partie utilisée : feuille, bois, semence, fruit, fleur, aiguille, rhizome, baie, sommité fleurie, zeste, plante fleurie, rameau, résine, clou
• le mode d’obtention (distillation à la vapeur d’eau, expression à froid)
• la provenance : origine géographique
• le mode de culture (biologique, conventionnelle ou récolte sauvage)
• l’indication « 100% pure et naturelle »
• la DLUO, date limite d’utilisation optimale
• le numéro de lot (pour la traçabilité)
Les sigles
Ce ne sont pas des normes officielles mais uniquement des dénominations commerciales. Le sigle le plus courant est « HEBBD » qui signifie « huile essentielle botaniquement et biochimiquement définie ». Il existe d’autres sigles :
• « HEPTC » pour « huile essentielle pure et totale chémotypée »
• « HECT » pour « huile essentielle chémotypée »
Ces sigles ne garantissent en aucun cas que l’huile essentielle est produite dans le cadre de l’agriculture biologique.
*Le chémotype
« C’est la référence qui indique quel est le composant distinctif d’une huile essentielle. Il permet de distinguer des huiles essentielles de la même espèce botanique mais n’ayant pas la même composition chimique. » « Le romarin officinal, par exemple, peut produire trois huiles essentielles de chémotypes différents (selon la région dans laquelle il a poussé), qui présentent des compositions chimiques et des propriétés différentes :
• L’huile essentielle de romarin officinal à cinéole Rosmarinus officinalis ct 1-8 cinéole (Tunisie, Maroc)
• L’huile essentielle de romarin officinal à camphre Rosmarinus officinalis ct camphre (Portugal, Espagne, France/Provence)
• L’huile essentielle de romarin officinal à verbénone Rosmarinus officinalis ct verbénone, acétate de bornyle (France/Corse).
La notion de chémotype ne s’applique pas à toutes les huiles essentielles.
Source : Fabienne Millet, Le grand guide des huiles essentielles